Influence Marketing : plateforme émergente et professionnalisation du marché

Reech, entreprise experte en Marketing d’Influence, présente aujourd’hui sa grande étude annuelle : “Les influenceurs x les marques”. Effectivement, elle révèle ce matin, à l’occasion d’un petit déjeuner, les résultats de la 4ème édition de son étude dédiée à l’Influence Marketing et aux relations entre les marques et les influenceurs. Les principaux enseignements permettent aux marques de mieux comprendre les mécanismes de l’Influence Marketing.

Basée sur un sondage effectué auprès de 1735 influenceurs français, elle aborde différents aspects de l’influence: notamment le profil des influenceurs, les plateformes les plus engageantes pour eux, les partenariats, les critères d’acceptation et de refus des influenceurs, les revenus et la rémunération des influenceurs, etc. Cette année, Reech s’est particulièrement intéressée aux réseaux émergents et à la professionnalisation du marché.

“28% d’influenceurs de plus que l’an passé ont répondu à notre sondage. Et pour cause : ils sont de plus en plus nombreux et ils se professionnalisent”.

Les plateformes émergentes de l’Influence Marketing

Premier point avant d’aborder le sujet des plateformes émergentes : le profil de l’influenceur. 75% sont des femmes et les 19-35 ans représentent 71% des influenceurs avec une moyenne d’âge à 29 ans. Un influenceur traite en moyenne de 3 sujets différents. Les sujets les plus abordés sont le lifestyle (88%), les loisirs (43%) et la culture (15%). À la question : “Quels sont vos réseaux préférés ?” Les influenceurs répondent Instagram en majorité. En effet, 94% le considèrent comme un de leurs réseaux principaux. Sur le podium, on retrouve Facebook (33%) et l’indétronable Blog (30%). Suivent Twitter (16%), YouTube (16%), Pinterest (15%), Snapchat (13%), LinkedIn (6%) et TikTok (2%). La plupart des influenceurs utilisent plusieurs réseaux sociaux, au moins 2 pour 64% d’entre eux, 4 ou plus pour 17%.

Petite parenthèse avec une exemple concret de campagne lancée par une marque sur TikTok. “De nombreux challenges voient le jour sur les réseaux sociaux, Capri Sun souhaitait engager ses consommateurs autour du #CapriMove Challenge avec des influenceurs sur Tik Tok, un réseau en forte affinité avec ses consommateurs. 3 influenceurs ont été activés autour d’une campagne d’Influence Marketing engagée et engageante”. Explique Peggy Demenet, Directrice Marques et Innovation chez Coca-Cola European Partners France. Quels sont les résultats de cette campagne ? Combien de vues ? d’engagement ? À découvrir par ici : Capri-Sun s’agite sur Tik Tok avec Reech.

Tik Tok est effectivement une nouvelle opportunité identifiée par les experts en la matière en ce début d’année. J’en parlais dans cet article sur les tendances de l’Influence Marketing en 2020, l’application fait un carton chez les jeunes et rassemble pas moins de 4 millions d’abonnés en France. En 2019, cette application a attiré les marques, les premières à s’y être lancées ont créé des challenges qui ont été repris par des influenceurs et des centaines de milliers d’internautes. Ces derniers mois, il n’y a pas une semaine sans qu’un créateur de contenu succombe à l’envie de tester ce nouvel espace. Les clés de la réussite pour les influenceurs ? Avoir une accroche forte dès le début pour retenir l’utilisateur, proposer un contenu de qualité, coloré et des visuels attrayants, utiliser des musiques provenant de la bibliothèque en fond musical.

Autre chiffre à retenir sur Tik Tok : 55% des influenceurs actifs sur la plateforme se sont inscrits en 2019. Il y a deux fois plus d’influenceurs inscrits sur TikTok cette année que d’influenceurs actifs sur cette plateforme. Attention, seulement 30% des nouveaux inscrits déclarent y être vraiment actifs. Sachez également que l’âge moyen des influenceurs actifs sur TikTok est de 21,9 ans, 28,8 ans sur Instagram, 33,7 ans sur Facebook et 35 ans sur LinkedIn. Les réseaux sociaux sont bien avant tout générationnels.

La professionnalisation du marché de l’Influence Marketing

Quelle est la situation professionnelle des influenceurs ? Seuls 15% sont influenceurs à temps plein. 36% ont une activité professionnelle salariée et 22% sont indépendants ou entrepreneurs. Et pourquoi devient-on influenceur ? Principalement pour partager une passion (93%). La passion, c’est le dénominateur commun de chaque influenceur. Autres arguments cités : pour s’amuser (85%), faire passer un message (78%) ou se faire connaître (56%). À noter que 75% des influenceurs ne sont pas accompagnés par des professionnels, experts ou agences, dans leur activité (contre 87% l’année précédente).

Concernant les partenariats avec les marques, d’une manière générale, plus de 60% des influenceurs ont reçu plus de demandes en 2019 qu’en 2018. Quels sont les réseaux concernés par les demandes de partenariats ? Instagram (83%), les blogs (25%), Facebook et YouTube (7%), Twitter (2%), Pinterest, Snapchat, LinkedIn et TikTok (1%). Et quels sont les types de partenariats souhaités par les influenceurs ? Principalement des partenariats de type ambassadeur (69%) et récurrents avec la même marque (68%). Les relations à long terme sont donc largement préférées par les influenceurs. De plus, les partenariats à forte valeur ajoutée comme la production de contenu pour la marque (62%) ou les opérations de co-création (53%) sont à privilégier.

Arrêtons-nous sur ce dernier type de partenariat : la co-création. Miser sur la co-création est une vraie bonne idée. Nous parlons ici d’un partenariat dans lequel l’influenceur est associé plus ou moins étroitement au développement d’un nouveau produit. Lorsque plusieurs produits sont créés ou dessinés par l’influenceur dans le domaine de la mode, on parle également de collection capsule. Il peut aussi s’agir de la co-création du partenariat en lui même, avec une intégration de l’influenceur dès les premières étapes de la réflexion. Ses avantages sont nombreux : L’exposition de la marque peut être multiple pendant le processus de co-création. La communauté de l’influenceur peut éventuellement être associée au processus de co-création. La démarche de co-création peut également s’appuyer sur une vraie compétence de l’influenceur (en photo par exemple). Enfin, la co-création renforce le pouvoir de prescription / caution de l’influenceur.

Les influenceurs restent très sélectifs vis à vis des partenariats et pas seulement les plus “éthiques”. 66% des influenceurs les refusent, notamment à cause d’un manque d’intérêt pour la marque, la campagne ou le produit (73%). L’entreprise peut être peu attractive, le partenariat peut être trop commercial ou le produit peut manquer d’attractivité. 78% voient leur activité d’influenceur comme un moyen de faire passer un message à leur communauté et 54% ont déjà refusé un partenariat incompatible avec leurs valeurs.

Un mot sur la transparence des partenariats, sujet récurrent ces derniers mois. 95% des influenceurs déclarent informer leur communauté d’un partenariat mais en pratique, seuls 77% respectent les recommandations de l’ARPP, l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité. 65% mentionnent de manière explicite le partenariat, 48% se contentent de remerciement de l’annonceur, 41% utilisent des hashtags et 36% se basent sur les fonctionnalités proposées par les réseaux sociaux comme le fameux “Partenariat rémunéré avec” sur Instagram.

Terminons par le sujet de la rémunération des influenceurs, une tendance à la hausse est clairement constatée. Leur rémunération moyenne progresse de 71% par rapport à l’année dernière. Une information en phase avec la professionnalisation du secteur et la mise en place de partenariats plus élaborés. Pour 86% des répondants, l’activité d’influenceur n’est pas la principale source de revenus. (- de 5000€/an). 45% souhaitent continuer à en faire une source de revenus secondaire. Les plus jeunes l’envisagent parfois comme principale source de revenus. Mais il faut également préciser que la réalité est souvent bénévole et différente des idées reçus propagées par de nombreux médias. D’après l’étude de Reech, 65% des demandes de partenariats sont toujours sans rémunération comme l’année dernière. Les sommes folles annoncées pour des personnalités dont la notoriété dépasse les réseaux sociaux ne sont pas du tout représentatives de la réalité et de la définition même d’un influenceur.

Pour en savoir plus et découvrir tous les résultats de l’étude “Les influenceurs x Les marques” – édition 2020, je vous invite à vous rendre sans attendre sur le site de Reech.